Hopper X Vermeer

Edward Hopper, rattaché au courant pictural réaliste, est l’une des personnalités artistiques les plus influentes du XXe siècle. Johannes Vermeer, surnommé le sphynx de Delft, est reconnu comme le grand maitre du siècle d’or. Hopper comme Vermeer cultivent le mystère : leurs peintures sont discrètement parsemées de symboles énigmatiques et d’attitudes concentrées vers quelque chose qui nous échappe. Tels des instantanés au temps suspendu, les scènes d’intérieur de Vermeer et de Hopper sont essentiellement consacrées à un univers de femmes. L’un comme l’autre posent un regard sur ce qui se trame entre les êtres, à l’intérieur des maisons et à l’abri des regards. L’un comme l’autre, ont la perception d’une réalité profonde, transcendante, supérieure à la « réalité ordinaire » qui occupent nos quotidiens. Sans connaître les personnages qu’ils nous exposent, nous devinons leur trouble et nous le ressentons. En nous faisant partager leur isolement, nous le vivons de façon collective. Une perspective très actuelle éprouvée de manière saisissante pendant le confinement. A 300 ans d’écart, les deux peintres portent une vision avant-gardiste des verrous posés par la société sur les rapports hommes femmes. Un portrait croisé qui met en évidence le dialogue anachronique omniprésent entre ces deux peintres de génie.
Edward Hopper, belonging to the Realism movement, is one of the most influential artists of the 20th century. Johannes Vermeer, nicknamed the Sphinx of Delft, is recognized as the grand master of the Dutch Golden Age. Both Hopper and Vermeer cultivate mystery: their paintings are discreetly strewn with enigmatic symbols and attitudes focused on something that eludes us. Like snapshots with suspended time, Vermeer's and Hopper's interior scenes are essentially devoted to a world of women. Vermeer and Hopper both look at what goes on between people, inside their homes and out of sight. Both have a perception of a profound, transcendent reality, superior to the “ordinary reality” that occupies our daily lives. Although we don't know the characters they portray, we sense and feel their emotion. By sharing their isolation, we live it collectively. A very contemporary perspective that was profoundly felt during the Lockdown. 300 years apart, the two painters take an avant-garde view of the locks placed by society on male-female relations. A cross-portrait that highlights the omnipresent anachronistic dialogue between these two genius painters.



























